Les montagnes sont un lieu de biodiversité (faune, flore), et sont source de vie/ressource, pour les autres régions. Les montagnes sont nourricières, produisant des produits de qualité, qui doivent trouver leur juste place dans les marchés locaux, nationaux, internationaux. Les montagnes sont hôtesses : elles accueillent les étrangers (touristes). Le tourisme doit être respectueux. Elles sont aussi des mères adoptives : des citoyens qui n’y sont pas nés deviennent montagnards par choix de vie.
Forts de ces constats :
- Il nous faut bien réfléchir sur les spécificités de l’identité montagnarde en mettant en avant le poids démographique et l’importance des montagnes dans le monde (superficie et richesse des milieux)
- Il nous faut prendre en compte notre diversité mais aussi notre unité montagnarde, pour faire reconnaître les spécificités et le droit à la différence des peuples de montagne.
- Le patrimoine appartient aux habitants des montagnes. Il faut protéger nos ressources naturelles.
- Nous devons nous organiser pour faire respecter les droits des peuples et organisations sociales. Les montagnards portent un message de fraternité et de solidarité mais cela ne veut pas dire qu’ils acceptent l’impunité pour les organismes et individus qui ont abusé de la montagne.
- Nous voulons faire reconnaitre le rôle de producteurs montagnards et leur forte capacité d’adaptation et d’innovation.
- Il faut que soient reconnus nos savoir-faire spécifiques (valoriser nos produits) et la connaissance intime que nous avons de nos territoires (surtout les petits systèmes d’exploitation de la petite agriculture).
- Les montagnards doivent être partie prenantes, décideurs de l’avenir de leurs territoires.
- Il faut militer pour des politiques équitables de répartition des richesses naturelles et des revenues.
Actions et moyens
1) Rôle de promotion des richesses de la montagne
- Mettre en oeuvre des actions pour conserver de la vie et les habitants dans les montagnes
- Se doter de moyens de certification et de labellisation des produits de montagne de qualité. Appuyer les organisations locales
- Redonner la fierté aux montagnards et surtout les moyens économiques aux jeunes de rester vivre dans les montagnes.
2) Rôle politique
Chacun dans nos territoires et ensemble nous devons engager des action de lobbying envers nos Etats pour que soient adoptées des lois qui reconnaissent les spécificités des montagnes.
Un des enjeux important, c’est de s’assurer que nos Etats implantent et/ou renforcent les services publics de base, des infrastructures (écoles, routes, centres de santé, etc.) tout en respectant les milieux montagnards.
Au niveau international, nous devons pouvoir assurer une présence réactive au niveau des instances internationales décisionnelles pour l’avenir de la montagne.
Un des projets pourrait être de s’engager pour demander à la communauté internationale de créer un droit des peuples de montagnes sur le modèle des peuples autochtones.
3) Rôle de diffusion de l’information et de communication sur les montagnes
Nous désirons visibiliser les conflits, les luttes locales, les actions positives et les difficultés rencontrées dans les montagnes du monde.
La diffuser les travaux de l’APMM de manière plus large est un enjeu important à relever. Les montagnards du monde doivent envisager se mettre en lien grâces aux nouvelles technologies de communication (organiser des rencontres virtuelles)/Forum, site WEB.
4) Financement
Nous devrions, selon certains participants, d’avoir recours ou envisager sponsoring et l’aide privée, sous condition de conserver notre indépendance de parole et d’action.
Rôle et structuration de l'APMM?
1) Structuration
Un des enjeux serait de consolider l’APMM au niveau des pays et des régions en collaboration avec les organisations sociales déjà existantes et impliquées dans des problématiques similaires. L’APMM doit être une plateforme qui regroupe des associations, organisations, institutions, individus.
Il revient à l’APMM d’effectuer un travail de veille sur la problématique des montagnes, qui serait alimenté par tous les membres au niveau local.
L’idée de créer de centres régionaux qui seraient des laboratoires d’idées et d’action devra être réfléchie et mise en avant (conservatoires des savoirs faire locaux : recherché développement, amélioration des savoir-faire, formation, divulgation + activité d’organisation des populations de montagne)
2) Un AGENDA et des lignes de travail communes dans tous les massifs
Les participants s’interrogent pour savoir si l’APMM est un relais, une plate forme, un pole de recherche et de mobilisation ? C’est assurément un lieu privilégié de communication interne entre les peuples de montagne.
Tous s’accordent pour dire que les membres de l’APMM doivent se doter de thèmes
communs de travail et d’un agenda que chacun porte dans sa région, à son niveau.
3) Favoriser les collaborations
- Créer des alliances avec d’autres mouvements sur des thématiques qui nous sont communes.
- Associer les partenaires des autres territoires (plaines, etc.)
- Favoriser la collaboration avec et entre les autorités locales (élus) des montagnes (régionalement et internationalement) - Echanger des expériences.
4). Fonctionnement
Mettre en place un système d’information et de communication. Il faut repenser la stratégie de communications de l’APMM et développer des moyens (internet) pour faire se rejoindre tous les membres à partir de leurs propres massifs.
Avoir des membres actifs et des membres de soutien ou associés (sans droit de vote) Certains trouvent important que le siège de l’APMM soit situé dans les montagnes et pas à Paris.
A l’international, les gens les plus mobiles (chercheurs, ONG), peuvent faire le lien entre le secrétariat et les massifs.
Les 3 collèges de l ‘APMM semblent important à conserver, mais avec beaucoup de souplesse, pour permettre à chaque région de structurer l’APMM (les collèges) en fonction des conditions locales.
Retour à la page de présentation des Ateliers-Débats
Retour à la page de présentation des Ateliers-Débats
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire